Alexandre von HUMBOLDT (1769-1859)

Voyageur et géographe 102 Lettres autographes signées, 1815-1827 et s.d., à la duchesse de Duras; 175 pages formats divers, la plupart avec adresse, une enveloppe (qqs Lettres un peu effrangées). Importante et riche correspondance inédite, scientifique, littéraire, politique et mondaine, témoignage du grand attachement du savant pour la duchesse de Duras. Nous ne pouvons donner qu'un aperçu de cette abondante correspondance. 1815. Quelques Lettres sont relatives au séjour à Paris du Roi de Prusse Frédéric-Guillaume III, et à son désir de rendre visite à Mme de Duras: «Vous savez combien toute étiquette est bannie autour de Lui. Il désire voir Madame la Duchesse chez elle et, si ce n'est qu'une visite de cérémonie, Mr le Duc même ne doit pas se déranger pour venir ici». Humboldt prendra les ordres de la duchesse «pour les Guerriers à inviter. Hélas! quand reverrons-nous ces tems paisibles dont nous commencions à jouir au Pavillon de Flore il y a 4 mois. J'approuve d'ailleurs beaucoup votre résolution de vous sacrifier à la Société. Cela rapprochera les Souverains étrangers de la nation vrayement française et cela servira peut-être à diminuer les maux»... Humboldt se plaint qu'on le tienne enfermé: «Cela ne me développe pas les facultés intellectuelles»... Il intervient aussi pour le Prince Frédéric, «neveu du Roi, fils de la Duchesse de Cumberland», qui désire faire sa cour à la duchesse. Son frère et lui sont souffrants et alités; le Roi ne viendra chez elle qu'après «la revue des Vertus». Il lui adresse la première épreuve du frontispice qu'il va publier en tête de son Genera et species plantarum «ou de la description de 3000 plantes nouvelles, que nous avons rapportées. Je suis un peu fier de l'exécution et de l'arrangement de la petite gravure. Vous oublirez que c'est du latin. Nous sommes pédans nous autres hommes de Lettres en Allemagne. [...] Mon petit dessin présente la Géographie des plantes sous l'équateur, au bord de la zone torride, au centre de la zone t