Pigments. Avec une préface de Robert Desnos et un bois gravé de Frans Masereel. Paris, GLM, 1937. In-12: broché. Édition originale. Préface de Robert Desnos et frontispice gravé sur bois de F. Masereel. Un des 30 premiers exemplaires sur Normandy Vellum (n° 14). La poésie comme arme politique. Ce recueil poétique s'inscrit dans le mouvement de la négritude, dont Damas fut un des cofondateurs, avec Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor. Pigments est un des premiers livres dans lesquels la condition de "nègre" est pleinement assumée, avant la systématisation du mouvement dans les années 1940. Dès la préface, Robert Desnos remarque ainsi que "Damas est nègre et tient à sa qualité et à son état de nègre. Voilà qui fera dresser l'oreille à un certain nombre de civilisateurs qui trouvent juste qu'en échange de leurs libertés, de leur terre, de leurs coutumes et de leur santé, les gens de couleur soient honorés du nom de « Noirs »." Le recueil laisse paraître l'opposition à une certaine éducation créole d'inspiration bourgeoise, que Damas voyait comme une acculturation imposée. Un de ses grands thèmes fut, à ce titre, la honte de l'assimilation. Damas devint député de la Guyane en 1948; il siégea à l'Assemblée jusqu'en 1951
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