BERNANOS (Georges)

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BERNANOS (Georges)
Correspondance de Georges Bernanos avec son éditeur Charles Ofaire, 1939-1942. 65 lettres autographes signées in-4, montées sur onglet, reliées en demi-maroquin vert, étui. Exceptionnel recueil de 65 lettres adressées par Bernanos à son éditeur Charles Ofaire durant la guerre depuis le Brésil. Désespéré par la démission des responsables politiques français impuissants face à la montée du nazisme, Georges Bernanos s'exila volontairement en Amérique latine, deux mois avant la signature des accords de Munich. Après un bref passage par Rio de Janeiro, il se fixa à Barbacena, ville dans laquelle il résida jusqu'à la Libération. Éditeur suisse installé à Rio, Charles Ofaire fit paraître chez Atlantica Editora Monsieur Ouine en 1943. Il fit également publier les articles de Bernanos dans des revues étrangères, principalement latino-américaines, diffusés entre 1943 et 1945 en 4 volumes intitulés: le Chemin de la croix-des-âmes. Certaines lettres sont adressées simultanément à Ofaire et à sa femme. Bien que traitant, pour l'essentiel, de la publication des articles de Georges Bernanos entre 1939 et 1943, elles accordent une large place aux combats politiques et au travail littéraire de l'écrivain. Une certaine idée de l'honneur français. Bernanos se désole de la défaite des armées françaises en mai 1940: "Nous buvons depuis des jours, à long traits, l'angoisse et l'humiliation. Les hommes de Munich ont accompli leur tâche" (21 mai 1940). L'honneur de la France est sali par cette déroute militaire et morale: "Une Revue, Dublin-Review, m'a demandé par câble, il y a trois semaines, un article « sur la guerre, St Louis, Jeanne d'Arc, et l'honneur français ». Ça manque un peu de tact de me demander de parler en ce moment de l'honneur français. Tant pis" (28 novembre 1940). Bernanos se montre aussi circonspect quant à la fiabilité de l'allié anglais, dont l'aviation a détruit la flotte française dans le port de Mers-el-Kébir, le 3 juillet 1940: "Mais j'ai peur de présumer de mes f
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