Métropole et Outremer. Sans lieu ni date [1945]. Manuscrit autographe signé Edouard Herriot: 5 pp. in-4 avec marge de correction laissée blanche. Papier à en-tête de la "Ville de Lyon - Le Maire". Remarquable discours d'Edouard Herriot offrant une série de réflexions révélatrices des ambivalences de la colonisation. L'Assemblée constituante française devait alors organiser "la Fédération de la France avec ses territoires d'Outre Mer". Herriot estimait que la réponse en serait déterminante: "Le règlement de telles questions est un élément qu'il ne faut pas oublier dans l'organisation de la paix". Herriot rappelait qu'il avait critiqué les dispositions initiales pour l'Outre-Mer et, suivi dans ses observations tant par l'Assemblée, que par le ministre responsable et le Rapporteur général de la Constitution, qu'un nouveau projet devait être présenté. Tout en justifiant les bienfaits de la colonisation, Herriot était conscient de la nécessité d'octroyer aux territoires d'Outre-Mer de nouvelles libertés. Justification d'une certaine forme de colonisation et analyse lucide de la situation en Indochine. Nous condamnons tous, dans l'assemblée, ce que le Préambule du projet appelle « les systèmes de colonisation fondés sur l'oppression ». Et ce serait un paradoxe de soutenir que l'oeuvre de colonisation, même Française, s'est accomplie toujours sans violence. Notre goût de la vérité ne nous permet pas une formule aussi simple. Cependant cette oeuvre, réduite à ses traits essentiels, a été une action de civilisation. (...) Nous connaissons, en ce moment, certaines difficultés en Algérie; mais nous nous rappelons que nous avons subi les pareilles après 1870 et pour les mêmes raisons. On ne niera pas que la pénétration saharienne, sur l' initiative d'un Jules Cambon, avec Lyautey et Laperrine ait été une entreprise de progrès utile à l' humanité. (...) Les difficultés qui se produisent actuellement en Indochine rappellent l' histoire la plus lointaine (...). Dans cette région d
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