DIEU-FLEUVE. Haut-relief sculpté d'un dieu-fleuve... - Lot 238 - Pierre Bergé & Associés

DIEU-FLEUVE. Haut-relief sculpté d'un dieu-fleuve tourné vers la gauche, tenant de la main gauche un roseau. Il est torse nu, la musculature prononcée, l'épaule gauche couverte d'un drapé retombant sur le bras et les hanches. Le visage légèrement levé est animé d'une expression de surprise, la bouche entrouverte. Sa chevelure et sa longue barbe hirsute sont traitées par de profondes incisions créant un effet de clair obscur. Sur son épaule gauche, une femme, probablement une néréide, les mains derrière le dos, la poitrine bandée. En bas à droite, un putto ailé porte un tambourin; sous son aile, un visage humain. Au niveau des jambes du dieu-fleuve, une tête de cheval renversée et une autre tête humaine. Marbre blanc à grains fins. Fragment, cassures. Art Romain, fin du IIe siècle. H_81 cm Ancienne collection britannique, 1968. Collection particulière. Principalement tournée vers la célébration du pouvoir impérial et des conquêtes militaires, l'utilisation de l'image des dieux-fleuves est très récurrente dans le répertoire iconographique romain. Héritage de l'art grec dans lequel les divinités fluviales symbolisaient des régions entières, elles deviennent à l'époque romaine, les reflets de triomphes militaires. Les dieux-fleuves renvoient également à la richesse que ces cours d'eau apportent à certaines terres conquises, à l'image du Nil d'Égypte, représenté portant une corne d'abondance. Au nombre de 3 000, ces Potaimoi sont considérés comme les fils des deux titans Océan et Thétis. Désignant symboliquement chacun une région du monde, ils seront personnifiés par les Grecs puis les Romains qui en feront un instrument de propagande impériale. C'est pour cette raison que cette iconographie est particulièrement présente sur les bâtiments officiels, accompagnée de plusieurs personnages dont des putti, symboles de fertilité, ainsi que des personnages féminins, renvoyant le plus souvent à des nymphes aquatiques