MOREAU VICTOR (1763-1813)

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MOREAU VICTOR (1763-1813)
Lettre autographe signée, 2 pages in-folio Armée du Nord, 10 Ventôse an 4 (1er mars 1795). Bel en-tête avec vignette gravée. Papier bruni. LONGUE ET IMPORTANTE MISSIVE À SON FRÈRE JOSEPH. Moreau vient de soumettre toute la Hollande. Dans deux jours, il sera nommé commandant en chef de l'armée du Nord à la place de Pichegru qui prend sa retraite. « ... J'ai reçu, mon cher frère, ... ta lettre du mois de Nivôse. Il paraît que MM. les Chouans ne veulent pas de correspondance très prompte avec notre malheureux pays... » il a bien du regret de ne pouvoir embrasser de sitôt sa belle-soeur (Joseph venait de se marier), mais « ... l' état que j'ai embrassé, et dans lequel j'ai heureusement réussi jusqu' à présent, ne me permet pas de l'expérer avant la paix... ». Il lui confie la gestion de sa fortune et celle de leur frère Pierre-Marie, également sous les armes : « ... nous avons toujours le temps de faire nos partages... » (leur père, avocat à Morlaix, surnommé par le peuple « le père des pauvres », avait été accusé de fédéralisme et guillotiné à Brest l'année précédente). Victor Moreau avait tenté d'obtenir que son autre frère Gabriel, retenu prisonnier en Angleterre, soit échangé contre un Lt Col. de Dragons anglais, mais certaines circonstances ont empêché l'affaire d'aboutir et il n'a pas osé ensuite demander « ... un échange particulier pour lui, qui eut été contraire aux lois... ». Alors qu'il termine sa lettre, on lui apporte une belle nouvelle : « ... J'apprends... par des lettres particulières qu'on me destine au Commandement de l'armée du Rhin. C'est une rude tâche, mais il faut bien s'en tirer. Tu seras déjà vieux mari quand ma lettre te parviendra... », etc.
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