MONTESQUIEU, Charles Secondat de (Au sujet de)

« Lettre sur la Religion de M. le président de Montesquieu », manuscrit anonyme de 11 pages in-4. Petits défauts au coin inférieur droit et traces de mouillure dans la marge inférieure. Précieux texte anonyme rédigé au lendemain de la mort en 1755 du célèbre penseur français, attestant que celui-ci était resté attaché à la religion catholique jusqu'à son dernier jour. Sous forme de lettre adressée à « Monseigneur », l'auteur de ces pages, qui déclare avoir été très souffrant « ... depuis le jour de la mort du Président de Montesquieu jusque à ce moment... » atteste que l'illustre penseur « ... n'a pas attendu les derniers jours de sa vie pour donner de sa Religion les preuves les moins équivoques. Ceux qui l'ont vu de près dans ses terres en Quienne... y ont été édifiéz de sa bonté, de sa charité compatissante pour ses vassaux, de son zèle pour que le culte public y fut exercé... En mettant, il y a plus de 30 ans, son fils unique au Collège des Jésuites de Paris, il dit au Père Castel... qu' il le plaçoit dans cette Maison, affin qu' il y eut une éducation bien Chrétienne, ayant eu le malheur luy même d'avoir été élevé bien differemment... », etc. Le rédacteur de ce manuscrit justifie « ... les traits scabreux répandus dans son livre de L'Esprit des Loix... » par des exemples de piété religieuse, de « ... soumission et de docilité chrétienne... », notamment lorsqu'on fit examiner les ouvrages de Montesquieu par la faculté de Théologie de Paris, etc. L'auteur de notre texte ayant posé différentes questions au vu des « ... soupçons que ses ouvrages avoient fait naître sur sa Religion... », s'entendit répondre par l'écrivain « ... que c' étoit le goût du neuf, et du singulier, le désir de passer pour un génie supérieur aux préjugez, et aux maximes communes, l'envie de plaire... », etc. Tout cela se passait « ... au 8e jour d'une fièvre maligne, dont le danger... avoit échappé les premiers jours à la vigilance... Elle avoit abouti à une fluxion de poitrine, et à une inf