VOLTAIRE, François-Marie Arouet, dit (1694-1778)

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VOLTAIRE, François-Marie Arouet, dit (1694-1778)
Ecrivain, poète et philosophe français. Lettre autographe signée « je vous embrasse tendrement - V. », 4 pages in-4 ; « à potsdam, ce 24 oct. 1750 ». Note autographe signée du critique littéraire et auteur dramatique Louis-Simon Auger (1772-1829) en tête de la première page. « ... Non seulement je suis un transfuge... mais j'ay encor tout l'air d'être un paress eux... », bien que travaillant à Semiramis et à Rome sauvée et que « ... à cinquante six ans l'autheur de La Henriade s'avise de vouloir parler allemand... ». Remarquable missive - dont on avait perdu la trace de l'original depuis plus d'un siècle - écrite par Voltaire durant son séjour auprès du roi Frédéric II de Prusse, adressée à Henri Lambert d'Herbigny, marquis de Thibouville (1710-1784), littérateur, amateur de théâtre, lié aux d'Argental. Nommé Chambellan par Frédéric II, Voltaire avait quitté Paris pour Berlin en juin de la même année sans imaginer qu'il n'y reviendrait que l'année de sa mort. Ces premiers mois à Postdam marquèrent l'apogée de son « règne » allemand ; son crédit était si grand que les princes de la famille royale et les hauts dignitaires lui demandaient audience. Courtois et gai, Voltaire tenait sa cour avec le plus grand naturel. « ... Non seulement je suis un transfuge, mon cher Catilina, mais j'ai encore tout l'air d' être un paresseux. Je m'excuserai d'abord sur ma paresse en vous disant que j'ai travaillé à Rome sauvée, que je me suis avisé de faire un opéra italien de la tragédie de Sémiramis, que j'ai corrigé presque tous mes ouvrages, et tout cela sans compter le temps perdu à apprendre un peu d'allemand qu' il faut pour n' être pas à quia en voyage. Vous trouverez fort ridicule, et moy aussi qu' à cinquante six ans l'autheur de La Henriade s'avise de vouloir parler allemand à des servantes de cabaret (il ajoutera plus bas à ce propos que « ... l'allemand est pour les soldats et pour les chevaux... » !) mais vous me faites des reproches un peu plus vifs que je ne mérite assur
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