SILHOUETTE (La). Journal des caricatures. Beaux-arts, dessin - Lot 94

Lot 94
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SILHOUETTE (La). Journal des caricatures. Beaux-arts, dessin - Lot 94
SILHOUETTE (La). Journal des caricatures. Beaux-arts, dessins, moeurs, théâtres, etc. Paris, Juin 1829-Janvier 1831. 52 livraisons reliées en 2 volumes in-4 : demi-maroquin aubergine à grain long avec coins, dos lisses ornés, non rognés, têtes dorées, couvertures de livraisons conservées (Noulhac). Collection complète des 52 livraisons du premier journal satirique illustré français. Elle renferme 105 lithographies sur blanc, quelques-unes coloriées. Grandville a fourni neuf planches au journal : les deux premières sont des lithographies à la plume, coloriées ; les sept autres sont en noir (lithographies de V. Ratier). La Silhouette marque la prise du pouvoir par la nouvelle génération, née sous l'Empire et débarrassée du souvenir de la Révolution. Elle est politiquement hostile au gouvernement de la Restauration. Daumier y débute, avec Monnier et Grandville, Raffet, Pigalle, Traviès, Johannot - tous âgés d'une vingtaine d'années. Grandville a stigmatisé l'ennemi et résumé l'esprit du journal dans la lithographie publiée le 12 août 1830 sous le titre : Eteignons les lumières et rallumons le feu ! Une assemblée de personnages dont la tête est un soufflet s'active autour d'un bûcher dans lequel on jette des livres de Béranger, Volney, Paul-Louis Courier... Balzac, chef de meute. Parmi les fondateurs, on remarque Emile de Girardin et Balzac. Ce dernier y publie son Etude de moeurs par les gants, la Philosophie de la toilette, la Physiologie gastronomique et Des Artistes, parmi d'autres. « Balzac y écrit souvent; il y évoque les caricaturistes politiques et assure, avec une prescience remarquable, que leur art est une puissance » (Adhémar, Honoré Daumier, p. 13). Ainsi, l'armée du rire, qui prendra sous peu d'assaut la forteresse Louis-Philipparde à coups de poires et de Caricature, est déjà réunie dans ce premier journal satirique. Certaines des illustrations sont demeurées fameuses comme la marquise de Philipon avec son petit miroir convexe enchâssé à la place du visag
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