Adolphe thiers (1797-1877)

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Adolphe thiers (1797-1877)
Homme d'État, historien, Président de la République. [AF] L.A.S. «A. Th», Marseille 26 avril [1832, au général SEBASTIANI]; 3 pages in-8 (légère mouillure). BELLE LETTRE SUR LA SITUATION POLITIQUE. Il a essuyé des émeutes à Aix et à Marseille: «Tout était concerté. Mes moindres mouvements étaient observés, dénoncés, prévenus. J'ai trouvé partout des cris de fureur, des menaces épouvantables. Je suis allé plusieurs fois seul à pied dans l'émeute: elle s'ouvrait devant moi et les cris cessaient pour faire place à la curiosité, puis quand j'étais parti j'entendais des cris furieux». Le sous-préfet d'Aix et le préfet de Marseille ont réagi avec vigueur, et c'est ce que demandent «les honnêtes gens, ils souhaitent notre victoire, mais ils nous laisseront tout faire pour les sauver». Il est certain de son élection à Aix et s'alarme de «l'audace grandissante des anarchistes. Ils sont en sociétés populaires, et correspondent dans tout le midi. Ils s'entendent avec les Carlistes. Ils intimident les honnêtes gens qui nous approuvent et n'osent nous servir. [...] Bien qu'on dise que l'opinion électorale est meilleure, ne songez pas encore à une dissolution.» Casimir PÉRIER est malade et leurs ennemis en profitent. «On parle beaucoup ici de la Duchesse de BERRY et de ses projets. Les fous qui l'attendent ont la plus sotte confiance. Tout le mal est dans les exagérations que cela provoque de la part des anarchistes. Ils disent que je vais en Italie pour négocier un arrangement avec elle. Je n'ai cessé de dire que j'allais en Italie pour ma santé et mon repos; on ne veut pas le croire»
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