TSUGUHARU FOUJITA (1886-1968)

Nu allongée Dessin au crayon sur papier. H_43 cm L_55 cm Provenance : Collection privée. Nous remercions Madame Sylvie Buisson qui a bien voulu confirmer l'authenticité de cette oeuvre. Tsuguharu Foujita Autrefois dénommé Tsuguharu Fujita, le peintre francise son patronyme à son arrivée à Paris en 1913. Bien des années plus tard, presque au terme d'une carrière mouvementée mais couronnée de succès, il se convertit au catholicisme et choisit comme nom de baptême celui de l'un des plus grands artistes de la Renaissance, qu'il a beaucoup admiré. Au-delà du choix religieux, ce changement d'identité rappelle le sentiment de dualité qui transparaît aussi bien dans sa biographie que dans son oeuvre. Aussi mondain qu'acharné de travail, en équilibre entre deux cultures et plusieurs esthétiques, tantôt omniprésent, tantôt absent, plusieurs fois marié d'un côté ou de l'autre du Pacifique... difficile de cerner ce personnage à l'allure aussi atypique qu'insaisissable. Son travail reste cependant difficile à cerner, entre une grande sophistication du corps, qui évoque la sculpture classique et un trait stylisé tout à fait japonisant. C'est justement ce mélange entre les deux cultures qui fera son succès. De retour en France en 1950 avec sa quatrième femme Kimiyo, Foujita est décidé : "Je reviens pour rester, je veux mourir en France et être enterré au cimetière Montparnasse, auprès de Modigliani." Cette phrase semble annoncer son virage esthétique définitif vers le religieux. Si ce thème est présent dans son oeuvre dès 1917, les horreurs de la guerre ont sans doute renforcé ce penchant. L'illustration de l''Apocalypse de Saint-Jean' que lui propose de réaliser l'éditeur Foret pour un "livre-oeuvre" de 110 kg aux côtés de Zadkine, Dali, Cocteau ou Cioran, ou bien la médaille d'or qu'il reçoit lors de l'exposition d'art religieux de Trieste en Italie, attestent du succès de cette nouvelle voie. Entre maniérisme et bande dessinée, ses toiles aux couleurs surréalistes n'en finissen